Reviews on “Ladder” – eNR051 2016

Bird is the Worm – Best of 2016 #14: Moker – Ladder (El Negocito Records)

Of all the albums to land on this year’s Best Of list, it’s the 2016 release from the quintet Moker that reflects the wildest personality. That personality, multifaceted and unpredictable, manifests as free improv pieces that send notes scattering like marbles at the epicenter of an earthquake, whimsical post-bop conversations that serve as a precursor to ultra-serious ambient jazz reveries, detours into rustic folk-jazz tranquility, and ominous ballads that speak to the heartbreak hanging over every love story and jazz-rock passages that imitate that same heart shattering into a thousand pieces. And more. So much more. The quintet of guitarist (and alto horn player) Mathias Van de Wiele, multi-reedist Jordi Grognard, trumpeter Bart Maris, bassist Lieven Van Pee, and drummer Giovanni Barcella are now five albums into their Moker collaboration, and this fascinating, fun session shows they’re nowhere close to peaking anytime soon. Dave Summer > Bird is the Worm


JAZZ. EL NEGOCITO RECORDS eNR051 (elnegocitorecords.com) ***(*)

Moker, qui vient de fêter ses 16 ans d’existence, s’inscrit avec Ladder dans la continuité de ses prédécesseurs. Si les compositions, partagées entre le trompettiste Bart Maris, le saxophoniste Jordi Grognard et le guitariste Matthias Van de Wiele (pilier du groupe), laisse une place grandissante à l’improvisation, la musique continue de passer allègrement du free bop au jazz rock, de l’électro (Maris, Lieven Van Pee) au répétitif/ambiant (?), sans jamais se contredire. Sans doute pas le meilleur album du groupe (Moker, paru sur le même label en 2009 tient à notre avis toujours la corde), mais pour les amateurs (dont nous sommes), aussi nécessaire que ses prédécesseurs. (Ph.E.) FOCUS le VIF


Sketches Of Jazz, Muntpunt Brussel –Koen Maes (Brosella)
‘Ladder’ is de zesde en recentste worp van het Gentse kwintet rond gitarist Mathias Van de Wiele. Net als op hun vorige platen legt de groep ook hier een avontuurlijke weg af, gelardeerd met humor. Opvallend is hoe gedreven deze muziek klinkt. Drummer Barcella zweept de overige bandleden op als een slavendrijver. Dat neemt niet weg dat er af en toe gas wordt teruggenomen om plaats te ruimen voor exotischer klanken. De muziek op ‘Ladder’ klinkt even fris en aanstekelijk als die van een jonge popgroep. Hypnotisch.

Franpi Barriaux, Citizen Jazz (25/06/2017)
“Moker est un orchestre symbolique de la Flandre. Composé de musiciens renommés en Europe, tel le trompettiste Bart Maris ou le contrebassiste de De Beren Gieren Lieven Van Pée, il peine cependant à dépasser les frontières de la Belgique malgré ses dix ans d’existence et ses cinq albums. Basé à Gand, à l’instar de la plupart des musiciens flamands impliqués dans le spectre des musiques improvisées, Moker, qui signifie marteau en néerlandais, est soutenu par le label El Negocito Records qui documente à merveille cette scène trop négligée dans l’Hexagone. Certes, Maris et sa trompette percluse d’effets a déjà frappé les esprits lors d’une collaboration avec Walabix, et le batteur Giovani Barcella a fait forte impression récemment avec Charles Gayle aux Soirées Tricot. En revanche le guitariste et corniste Mathias Van de Wiele, qui assurément tient le manche de ce marteau, n’a pas la notoriété qu’il mérite.

Pourtant, l’improvisation très ouverte de Ladder (échelle en anglais : sans doute un clin d’œil au théâtre Scala de Gand où a eu lieu l’enregistrement, plutôt qu’une métaphore filée dans les travées d’un magasin de bricolage), ainsi que le format court des titres, doivent beaucoup au jeu à la fois pugnace et aérien de Van de Wiele. Durant toutes ces années, le line-up a évolué, des amis comme Joachim Badenhorst sont passés, mais le guitariste est immuable. C’est lui qui donne la température. Elle bouillonne au cœur du bien huilé « Zwengel » où les riffs acides viennent se fracasser sur une rythmique funk brûlante, attisée par les cascades volcaniques du ténor de Jordi Grognard. Elle est néanmoins plus douce lorsque sur « Skopalli », les plaintes traînantes des cordes viennent s’unir aux cris de sa clarinette.

La relation triangulaire entre Maris, Grognard et Van de Wiele est un véritable catalyseur de mouvement. Elle pénètre au plus profond de l’axe de Barcella et Van Pée (« Zwarr Metaal »). Comme souvent dans les projets auxquels s’attache Bart Maris, l’omniprésence de l’électronique et l’électricité convoie énormément de sensations. Dans Moker, celles-ci sont utilisées pour une narration avide de détails. Les morceaux forts expressifs de Ladder permettent de développer une idée ou un climat en peu de notes, d’autant plus quand ceux-ci se chevauchent, à l’image de la fugace déflagration collective de « Kruidsteen » qui semble répondre à l’indolence souriante de « Mind The Gap ». Un album d’une grande fraîcheur qui invite à s’intéresser de près à la scène gantoise.”


“When Moker, the quintet of guitarist (and alto horn player) Mathias Van de Wiele, multi-reedist Jordi Grognard, trumpeter Bart Maris, bassist Lieven Van Pee, and drummer Giovanni Barcella, let the gates open and jazz rock mixed with ambient and free improv tumble out, there’s no reasonable way to nail down the personality of the ensuing ruckus. Ladder combines electro-acoustic passages with rustic folk, resulting in a rock-infused sound with raw power. The threat of heartbreak looms heavily. Ambient drones come to life in brief, melodic fragments. This is the band’s fifth album, and their wild imagination shows no hint of leveling off.”

Dave Summer, Best of Bandcamp Jazz – September 2016


 

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De Standaard – 14/09/2016 – Karel Van Keymeulen

Moker is een van de hechtste bands in de Belgische jazz. Op hun vijfde album blijven vrijheid en speelsheid een belangrijk kenmerk in een mix van meeslepende en avontuurlijke stukken. Titels zoals ‘Dikken Beuk’ zeggen het al: wat gekte en enige dwarsheid zijn nooit ver weg. Ze laten een nummer graag eens scheef lopen. Sommige songs zijn collectief gemaakt, andere zijn van de hand van gitarist Mathias Van de Wiele, trompettist Bart Maris of saxofonist Jordi Grognard. ‘Joy Collision’ is een plezierig thema, met een stevige rockbeat en een heerlijke trompet. In ‘Zwengel’ jongleert de gitaar met effecten. ‘Streamin’ is een prachtige ballad met een uitstekende Grognard. Over ‘Uthiopia’ hangt een oosters parfum. ‘Zwaar Metaal’, met geladen blazers, zet er stevig de beuk in. Duetten tussen trompet of gitaar en klarinet creeëren tussendoor een rustige sfeer. In ‘Kruidsteen’ wringen en schuren de klanken. Avontuurlijke plaat.


JazzHalo – 17/11/2016 – Ferdinand Dupuis-Panther

Der Schmiedehammer, nichts weiter bedeutet Moker in der deutschen Übersetzung, das sind Mathias Van de Wiele (guitars & alto horn), Jordi Grognard (tenor saxophone, clarinets & bansuri), Bart Maris (trumpet & electronics), Lieven Van Pee (bass & electronics), und Giovanni Barcella (drums). Nun saust der Hammer mit allerlei Klang und Kling und Klong auf den Amboss im Gehörgang nieder. Dabei verspürt man Funkenflug, erlebt ein buntes Feuerwerk, vermeint ein Heulen, Grölen, Winseln, Fauchen, Zischen, Dröhnen und Hämmern zu hören – schlicht Musik des Industriezeitalters und weniger der sterilen Postmoderne. 15 Jahre schon bewegt der Klanghammer die Gemüter, Symbol für die Kreativität der fünf musikalischen Kunstschmiede, die Moker bilden. 15 Titel sind auf dem aktuellen Album zu hören, inspiriert von Jazz, Krautrock, Afro Beat, elektronischem Klangmischmasch und psychodelischer Musik der 1970er Jahren. Na ja, und immer sind im Geiste auch Coltrane, Coleman, Miles und all die anderen Größen aus der Jazzgeschichte anwesend, oder?… > Complete Article

 

 

Reviews on “Overstroomd” – W.E.R.F.113 2013

Dynamic quintet session with Bart Maris on trumpet, Jordi Grognard on tenor sax & clarinets, Mathias Van de Wiele on guitar, Lieven Van Pee on double bass, and Giovanni Barcella on drums. Modern jazz that still takes time to swing, while also settling into something more meditative when the mood strikes them. Clarinet work really elevates many of the tracks, especially when rock influences manifest on an album track. It’s a cohesive album, but the quintet presents varied facets of their sound… similar but differentiated, like a parade of reflections. Pick of the Week. (Dave Summer, eMusic 09/04/2013)

 

 

Jazzaround Magazine Moker, Overstroomd

Le quintet de Moker a vu le jour en octobre 2000, sous l’impulsion du guitariste Mathias Van de Wiele. Si elle revendique haut et fort ses racines jazz, cette formation puise son énergie tant dans la libre improvisation que dans l’univers électrique du rock, au travers d’un répertoire axé sur les compositions originales de son leader. Après avoir pas mal tourné en région gantoise (du Minor Swing au Vooruit), le groupe a rapidement enregistré un premier album pour le label Bluejackjazz Records en 2001, puis un deuxième autoproduit en 2003. Après une tournée organisée par les Jazz Lab Series, le quintet a enregistré, en 2005, pour le label Werf, l’album « Konglong » qui comprend une dizaine de compositions originales de Mathias Van de Wiele et trois improvisations collectives. Voici donc le deuxième album Werf présenté par Moker. On y retrouve, outre le leader, deux des piliers de la formation : le trompettiste Bart Maris, musicien tout terrain, fidèle membre du Flat Earth Society comme du groupe Jaune Toujours ainsi que le batteur Giovanni Barcella que l’on a souvent entendu au sein de Mäâk Spirit de Laurent Blondiau, comme des différentes formations de Jeroen Van Herzeele. A la contrebasse, Lieven Van Pee a succédé à Dajo De Cauter et le saxophoniste Zeger Vandenbusche a cédé sa place à une des figures montantes de la scène belge : Jordi Grognard,  saxophone ténor rageur et clarinette basse ombrageuse. Présent sur une plage de l’album Buenaventura de Mäâk Spirit, celui-ci fait aussi partie du quartet du contrebassiste italien Nicolas Lancerotti (album « Skin » de 2012) et vient de se produire, à l’invitation de la Maison du Jazz de Liège, au club Pelzer, en trio avec la rythmique de Manu Hermia, soit Manolo Cabras à la contrebasse et Joao Lobo à la batterie. « Overstroomd » (inondé) comporte neuf compositions originales qui illustrent bien cette volonté d’explorer tout le spectre de la sphère jazz : de l’énergie post-bop de la composition type à l’explosion free de La Resistenza ou les explorations sonores de la trompette bouchée sur Krakke Mikkel, en passant par l’atmosphère électro-bluesy  de Bouya-Ka ou les racines authentiquement blues de Tsunami Blues avec un Jordi Grognard très convaincant à la clarinette basse comme sur le très beau Carnavalesco. Un album qui explose comme un feu d’artifice. Claude Loxhay

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Jazzhalo / Ferdinand Dupuis-Panther

Nein nicht auf dem vor Jahren eigens gegründeten Label chopstick hat Mathias Van de Wiele seine jüngste CD veröffentlicht, sondern auf dem Label von De Werf. Moker, zu Deutsch „Schmiedehammer“ – das sind neben dem Gitarristen und Althornspieler Van de Wiele, der Trompeter Bart Maris, Jordi Grognard, der Tenorsaxofonist und Klarinettist, Lieven Van Pee am Kontrabass und Giovanni Barcella am Schlagzeug.
Gleich zu Beginn der Einspielung – der erste Titel der CD nennt sich „Bouya-Ka“ und lässt an Musik aus dem Norden Afrikas oder an die Griots aus Mali denken – traut man zunächst seinen Ohren nicht. Van de Wiele spielt lockere Rock-Riffs, die ins Bluesige auslaufen, ehe dann die Melange durch Grognards markante Saxofonfacetten und Maris Trompetenklang bereichert wird. Und das ist erst der Anfang auf einer CD, für die Van de Wiele alle Titel komponiert hat.
Eingängig und mit hohem Wiedererkennungswert sind die Melodiepassagen, die Moker spielt. Manchmal meint man sogar Nat und Cannonball Adderley seien wieder auferstanden. „Der Schmiedehammer“ geht in die Beine und schreit nach Bewegung auf dem Dancefloor. Zugleich versetzt „Bouya-Ka“ den Zuhörer zeitweilig, so meine ich, auch auf den lebhaften Markt von Fez’ Altstadt mit seinen Gauklern und Musikern.
Mit schnellem Rhythmus kommt der „Sjeik of the ice age“ daher. Sehr dominant ist hier der Bläsersatz mit Maris und Grognard. Hm, nur fragt man sich, was es mit dem „Scheich der Eiszeit“ eigentlich auf sich hat. Bei den jeweils kurzen Soli von Maris und Grognard halten sich die übrigen Musiker sehr im Hintergrund. Das gilt aber auch für die weiteren Bläserpassagen. Oh, auch ein kurzes Schlagzeugsolo ist zu hören, ehe eine schräge Bläsersequenz das Stück abschließt.
Bassläufe und anschwellender Bläserklang stimmen uns auf „Tsunami blues“ an, sehr verhalten zu Beginn, so wie ja auch der Tsunami sich nach und nach zur Urgewalt auftürmt.
Zarte „Miles-Tunes“ folgen dank Bart Maris – und noch immer hat die Riesenwelle uns nicht erreicht. Sie „schlummert“ noch irgendwo, und der Zuhörer wartet eigentlich auf das Inferno, auf das Crescendo, wenn die Riesenwelle sich über das Land ergießt. Doch nichts davon ereignet sich. Ist „Tsunami Blues“ also der Nachgesang nach dem Tsunami, nach dem unvorstellbaren Unheil und der Zerstörung, die medial bis zu uns vordrang? „Overstroomd“ – ist das noch so eine Katastrophe, die gekonnt vertont wurde? Beinahe im Gleichklang erklingen bei dieser Van-de-Wiele-Komposition Bläser und Gitarre. Bisweilen „stört“ der „dissonante Gitarrensound“ die Bläserläufe. Ist ein Deich gebrochen? Kommt das Wasser näher? Oder ist hier gar nicht von einer Flutkatastrophe die Rede? Narren, die unterwegs sind. Gaukler, die ihr Können zeigen, Konfettiregen, der niedergeht, das mag sich der eine oder andere Zuhörer von „Carnavalesco“ als Bild zur eingängigen Musik vorstellen. „Kammermusikalisch-getragen“ endet die Einspielung mit „Coda“. Also, Ohren auf für den „Schmiedehammer“!

© text Ferdinand Dupuis-Panther

 

 

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